Joyeuses Fêtes de Pâques !

10 septembre 2022

Le Grand Siècle au Château de Vixouze / Samedi 3 Septembre 2022

C’est en 923 que Bernard II, Vicomte de Carlat, donne Vixouze à l’Abbaye de Conques. A l’origine existait un donjon de défense et d’observation de la Vallée de la Cère qui, après destruction partielle au moyen âge, fut reconstruit. Sous le règne de Saint Louis, Vixouze était avec Pesteil et Foulholes -aujourd’hui disparu- les seules forteresses de la Vallée de la Cère.
Le château fût ensuite remanié au XVe, XVIIe et XVIIIe. Ce sont les Pagès de Vixouze qui sont à l’origine de grandes transformations. La façade fût éventrée pour y pratiquer des ouvertures, la tour d’escalier adjointe, les deux ailes et l’enceinte furent édifiées. Construction du long corps de bâtiment XVIIIe qui encercle le donjon, suppression de la deuxième enceinte. La fontaine et le porche sont du XVIIIe.
Trois grandes familles ont possédé Vixouze. Elles se sont illustrées par l’épée, par la plume et dans la magistrature : les Vixouze, les Pagès de Vixouze et les Dessauret d'Auliac.

Découverte du Château de Vixouze dans le Cantal

  

Château de Vixouse

Mon père a ce don de provoquer l’inattendu et de créer des circonstances imprévues. Quand il m’a annoncé que j’étais invité pour un concert dans le cadre d’une soirée XVIIIème siècle avec des participants vêtus en habits d’époque, je me suis mis à rêver. J’ai cherché dans les rayonnages de ma bibliothèque les livres qui me diraient ce temps où j’allais dans la parenthèse d’une soirée me plonger, m’imprégner…découvrir. A l’idée de ce rendez-vous intemporel je me sentais fébrile, la tête et le cœur émoustillés comme dans un vertige.

Il m’était demandé d’imaginer un répertoire varié avec des œuvres musicales de cette époque écrites par des compositeurs connus ou oubliés. Avec mon père, passionné d’histoire nous nous sommes mis en quête de chercher et de trouver. Et nous avons trouvé ! Il me fallait apprendre ces morceaux, les travailler, les assumer dans leurs nuances et dans leurs rythmes.  Nous au étions au début juillet. Je préparais le prochain concours FLAME prévu pour le 6 de ce mois au Conservatoire de Paris et je répétais le programme de ma tournée estivale pour 22 concerts à travers la France. Mon programme était chargé et le temps m’était compté mais cette invitation m’était comme une récompense que j’appréciais à sa juste valeur. Je ne devais pas décevoir l’honneur qui m’était fait. Je me mis donc à l’ouvrage. Et ce jour arriva…..

 

Déjà dans le parc du Château déambulaient les invités dans les couleurs de l’élégance inhabituelle d’une époque lointaine, oubliée, qu’ils réincarnaient dans leur personne et que je regardais avec ravissement dans le trouble du plaisir

De l’étage j’observais comme dans un rêve ce qui se déroulait sous mes yeux

Je décidai alors de descendre, d’aller dans la parc , de rejoindre ce temps d’avant …., de m’y inviter pour connaître, savoir, découvrir avec appréhension mais aussi avec envie. La tentation était trop forte pour que je puisse y résister dans ma nature curieuse.

Serge, le Maître de maison m’introduisit immédiatement dans la fête comme dans une ronde qui m’emporta où je me sentis bien avec les unes, les uns et les autres.

J’étais maintenant dans leur monde, dans leur époque qui était aussi étonnamment devenue la mienne !!

au XVIIIème siècle !!!

 

  

Il me fallait maintenant les quitter, m’absenter, remonter au salon où je  devais donner mon concert, ce pourquoi j’étais venu !!

Je me sentais joyeux…très joyeux. J’avais le cœur gai.

Quand les premiers entrèrent dans le salon je débutai par “L’arrivée de la Reine de Sabba” extrait de l’Oratorio “Salomon” composé par Georges Frédéric Haendel en 1748

  

      

  

La nuit était arrivée et la soirée allait se prolonger avec un repas et une initiation aux danses du XVIIIème siècle

   

J’étais heureux mais aussi fatigué et fourbu. Je suis allé dormir et la nuit me fut douce dans le prolongement magique d’une journée inoubliable dont je garderai jalousement le souvenir.

Quand  bientôt j’étudierai au chapitre de l’histoire cette époque du XVIIIème siècle, je fermerai les yeux pour retrouver celles et ceux qui dans l’élégance de leur tenue ont fait battre la chamade à mon coeur d’enfant. Les dames bien sûr! Les dames surtout, pimpantes et souriantes, comme sorties d’un conte de fée…Alors, sans le dire à personne, le temps d’une illusion dans l’alchimie de l’intemporalité et celle de l’ubiquité, je m’absenterai, je m’échapperai… je partirai jusqu’à me retrouver devant le grand portail qui mène par le jardin à l’escalier de pierre de ce château de légendes dont la chair minérale dessine pour enceinte des bras de pierre qui vous accueillent et des voûtes qui vous protègent. Doucement, lentement, Je lèverai les yeux jusqu’à la fenêtre du grand salon. Vous aussi serez là, revenus pour m’attendre et m’entendre. J’aurai bien sûr apporté mon violon et prenant mon archet….… je réveillerai son âme et ensemble,… à nouveau nous nous retrouverons  ensemble au

Château de Vixouse

où, pour parodier avec orgueil les célèbres mots d’Antoine de St Exupéry,

vous vous m’avez intronisé

“Petit Prince d’un soir”

“ Dédicaces extraites de mon livre d’or ”

       

https://www.chateau-vixouze.com/


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