J’ai en plus de ma passion musicale pour le violon une admiration pour Napoléon et le hasard d’une invitation pour un concert faite par le Château de Bessonies dans le département du Lot -lequel s’est déroulé à l’église de Latronquière-, m’a fait découvrir l’endroit où s’était réfugié le Maréchal Ney, familier de ma curiosité et surnommé par l’Empereur “Le Brave des braves”.
Présentation des lieux et de l’endroit.
Le portail du Château de Bessonies
Tout commença d’abord par mon concert en l’église de Latronquière
Mon père qui a conservé de sa carrière de conférencier l’habitude et le plaisir surtout de parler en public, me présenta, avant que j’enchaîne mes différents morceaux
Celles et ceux qui étaient venus assister à mon concert furent invités à venir au Château partager le verre de l’amitié
Philippe & Christophe avaient installé dans le jardin de leur propriété des tables et des fauteuils pour continuer notre rencontre musicale
J’ai pu ainsi parler à beaucoup et échanger avec Madame Eliane LAVERGNE Maire de Latronquière
…qui a ensuite dédicacé mon Livre d’Or
puis ce fut le dîner dans la cour du Château
…et la plus grande suite qui nous fut offerte pour la nuit afin de prolonger en rêve le plaisir que nous avions vécu
Je me souviens que durant la nuit je suis parti retrouver Napoléon et son armée
Le lendemain matin , avant de partir je suis allé saluer deux de ses généraux qui se sont illustrés lors de la Campagne d’Egypte.
Ma pensée est habitée par le souvenir du Maréchal Ney
Adoré par ses soldats qui le surnommaient "le Rougeaud", en raison de la couleur de ses cheveux, ou encore "le Brave des braves". Il possédait les qualités du chef : courage, audace, énergie, rapidité de décision. Né à Sarrelouis, le 10 janvier 1769, d'un père tonnelier, Michel Ney s'engage dans l'armée française. En mars 1799, après la prise de Mannheim, il est nommé général de division. L'année suivante, il contribue à la victoire de Hohenlinden. Sa valeur est alors remarquée par Bonaparte. L'Empire proclamé, Ney est compris dans la première création de maréchaux. Il multiplie les prouesses à Ulm, Elchingen, Austerlitz, Iéna, Friedland. Il combat en Galice et dans les Asturies (1810) au Portugal. Il bat les Russes à Ostrovno, prend Smolensk, se distingue à la Moskowa. Déjà fait duc d'Elchingen en 1808, il est fait prince de la Moskowa. Lors de la retraite, son opiniâtreté, son courage, son sens tactique lui permettent de sauver des milliers de braves. Mais un jour vient où il juge l'abdication de Napoléon indispensable au bien du pays : il le lui dit, non sans rudesse.
Rallié à Louis XVIII, il apprend avec colère le retour de l'île d'Elbe et promet au roi de "ramener l'Usurpateur dans une cage de fer". Mais il tombe dans les bras de celui qu'il doit arrêter. À Waterloo, ses charges de cavalerie - prématurées - sont des actes de désespoir inutiles : il se sait perdu et cherche en vain la mort. Accusé de trahison par les royalistes, ce "héros sans cervelle" est arrêté au Château de Bessonies près d'Aurillac. Sur sa demande, son avocat Berryer plaide l'incompétence du conseil de guerre (qui l'eût sans doute sauvé) et obtient satisfaction, mais la Chambre des pairs, saisie, le condamne à mort et il est fusillé, place de l'Observatoire, le 7 décembre 1815
Le temps n'efface pas la trace des grands hommes
Euripide (dramaturge grec)
L'affaire Peter Stuart Ney
Un Américain du nom de Peter Stuart Ney, mort le 15 novembre 1846 en Caroline du Nord dans le Sud des États-Unis, a prétendu être le maréchal Ney. On ne sait rien de ses origines exactes, sauf qu'il était français et âgé d’une cinquantaine d'années lorsqu'il s'est manifesté en 1819 dans le village de Cheraw en Caroline du Sud pour se proposer à un poste d’instituteur. Engagé, il y enseigne le français, l’allemand, le latin, le grec et les mathématiques. Il prétend avoir été militaire et ne cache pas ses sympathies pour Napoléon. Ses prénoms pourraient avoir été inspirés par ses parents : Pierre (Peter) étant le prénom de son père et Stuart pouvant être inspiré par les origines écossaises évoquées par sa mère. On relate qu’il s’évanouit en apprenant la mort de Napoléon le 5 mai 1821. Transporté chez lui, il tente de se suicider. Sous le coup de l’émotion, il se serait exclamé : « Oh… Napoléon est mort. C’est mon dernier espoir qui s’en va… ». Pascal Cazottes fait état de nombreuses coïncidences et anecdotes qui confortent la similitude entre Peter et le maréchal : comportement militaire, excellent cavalier et escrimeur, blessure identique à l’épaule, etc. S’y ajoutent des expertises graphologiques dont plusieurs concluent à la similitude des écritures de Peter et du maréchal, en particulier leur tendance à remplacer les points sur les i par des accents graves.
Sur son lit de mort, Peter Ney se serait exclamé : « By all that is holy, I am Marshal Ney of France ! » (Par tout ce qui est saint, je suis le maréchal Ney de France !).
La tombe de Peter Stuart Ney, dans le cimetière de Third Creek Church, arbore sous un petit drapeau français l’inscription suivante :
Texte original
IN MEMORY OF
PETER STEWART NEY
AN NATIVE OF FRANCE
AND
SOLDIER OF THE FRENCH REVOLUTION
UNDER NAPOLEON BONAPARTE
WHO DEPARTED THIS LIFE
NOVEMBER 15(th) 1846
AGED 77 YEARS
Traduction Française
À la mémoire de
Pierre Stuart Ney
originaire de France
et
soldat de la Révolution française
sous Napoléon Bonaparte
qui a quitté cette vie
le 15 novembre 1846
âgé de 77 ans.
Certains pensent en effet que le Maréchal NEY n'aurait pas été fusillé et qu'il se serait enfui en Amérique, sous le nom de Peter Stuart Ney.
Dès 1895, James Augustus Weston (1838-1905) a rédigé un ouvrage intitulé (en) Historic Doubts as to the Execution of Marshal Ney8 (« Doutes historiques quant à l'exécution du maréchal Ney »), thème repris depuis par des chercheurs contemporains dont Michel Dansel9. Selon eux, Ney aurait pu bénéficier de complicités maçonniques haut-placées pour que son exécution soit simulée et qu’il puisse s’exiler discrètement en Amérique, pays pour lequel Fouché lui avait établi un passeport après la défaite de Waterloo. Plusieurs témoignages semblent confirmer cette simulation et cette fuite. À l’appui de cette thèse se trouve le témoignage du fossoyeur du cimetière du Père-Lachaise nommé Dumesnil, qui aurait constaté en 1903, au moment du transfert de la dépouille du maréchal Ney dans son monument funéraire actuel, que le cercueil en sapin dans lequel il avait été enterré en 1815 était vide.
Si cette éventualité d'une seconde vie en Amérique, faisant suite à un simulacre d'exécution, peut paraître possible, elle n’est toutefois pas reconnue par la plupart des historiens car elle ne s'appuie sur aucune preuve irréfutable.
Loin du Cimetière du Père Lachaise où il est censé reposé à la 29éme division , le Château de Bessonies est de toute évidence, avec le temps passé, son cénotaphe
où son souvenir demeure intemporel, immuable et immarcescible
Pour que se rejoignent dans l’addition de mes passions l’histoire et le violon je dirai que le fils aîné du Maréchal Ney, Joseph Napoléon NEY (1803-1857), Prince de la Moskowa, passionné de musique classique donnait chez lui des concerts qui demeurèrent longtemps célèbres.
Ami et continuateur d'Alexandre-Étienne Choron, il fonda, en 1843, la Société des concerts de musique vocale religieuse et classique, qui s'attacha à faire découvrir au public parisien un répertoire musical largement inédit, comprenant notamment des œuvres de Palestrina, Roland de Lassus, Victoria, Clément Janequin, Joseph Haydn, Georg Friedrich Haendel ou Alessandro Marcello.
Merci encore pour l’accueil qui nous a été réservé, le plaisir de la rencontre avec celles et ceux que nous espérons revoir et le cadre de ce Château de Bessonies qui à l’abri ses murs et derrière ses grilles, est un écrin qui conserve et pérennise dans la mémoire commune le souvenir d’un héros qui attend sans impatience le visiteur pour l’instruire de l’histoire trop souvent oubliée et même méconnue.
07.88.77.09.77