Pour l’Histoire……..pour savoir
En 1576, la ville de Clermont décida de posséder un collège distinct de celui du chapitre et choisit pour cela l'emplacement actuel, voisin du couvent des Carmes. La construction des bâtiments actuels fut entreprise en 1675 sous la direction d'un père architecte, Jean Cheneau. A l'expulsion de l'ordre, en 1762, l'enseignement fut confié à des prêtres. L'établissement devint "institut" en 1791 puis "école centrale" en 1796. Promu "lycée impérial" en 1808, puis "collège royal" en 1815. L'ensemble des bâtiments aux façades grises forme un quadrilatère entourant une cour intérieure. A l'intérieur, le bâtiment sud conserve deux escaliers qui, par leurs rampes de pierre aux massifs balustres quadrangulaires, demeurent dans la tradition de la première moitié du XVIIe siècle.
Le conservatoire a été créé par Aloÿs Claussmann en 1909. Aloÿs Claussmann était né à Uffholtz, dans le Haut-Rhin, le 5 juillet 1850, et mourut à Clermont-Ferrand le 7 novembre 1926, est un organiste, pianiste et compositeur français.
L'Auvergne compte en effet quelques musiciens et compositeurs de talent. Aloÿs Claussmann est l’un de ceux-ci en n'oubliant pas qu'il est né en Alsace. Il s'est fixé dans la capitale auvergnate vers l'âge de 20 ans, avec ses prix de piano, orgue et composition. Il est nommé maître de chapelle de la cathédrale en 1872 avant de devenir organiste titulaire de l'édifice religieux en 1885.
Son influence dans la ville a été importante même s'il évitait la foule et les honneurs. Il a été nommé directeur de la première Ecole municipale de Musique de la ville en 1909. Il a laissé plus de 500 oeuvres. De sa cantate Pierre L'Ermite il ne reste que les paroles.
Le sculpteur Maurice Vaury lui a édifié un buste de marbre dans un petit square , face au N° 79 de la rue Blatin, près de la maison où il a résidé à l'entrée de la rue de Beaurepaire.
Il résulte de la fusion de deux écoles privées de musique (le Petit Conservatoire de Jean Soulacroup et l'Institut Artistique de Louis Gémont) en une école de musique vocale et instrumentale, à laquelle la municipalité accorda en 1908 des locaux Place Gaillard et des subsides, avant d’en faire, un an plus tard, une école municipale de musique. En 1968, l'école déménage dans l'ancien Collège des Jésuites. En 1976 elle devient Conservatoire National de Région puis en 2006 Conservatoire à Rayonnement Régional.
Élève de l'organiste Eugène Gigout à l’Ecole Niedermeyer, une ancienne école de musique - où enseignèrent aussi Gabriel Fauré et André Messager - , fondée en 1853 par Louis Niedermeyer et dissoute au début du XXème siècle (vers 1912), Aloÿs Claussmann y obtient ses premiers prix de piano et d'orgue, avant de remporter le Grand Prix de composition du Ministère des Beaux-Arts en 1872.
En 1873, il s'installe à Clermont-Ferrand, où il est nommé maître de chapelle de la cathédrale. Le nouvel orgue Merklin est inauguré en 1877 par Edmond Lemaigre, le premier titulaire. Claussmann lui succède en 1888 jusqu'à sa mort en 1926.
Interprète virtuose, il choisit d'effectuer toute sa carrière dans le Puy-de-Dôme et fonde le conservatoire de Clermont-Ferrand en 1909, le dirigeant jusqu'à sa mort.
Il y avait au départ deux écoles de musique privées et gratuites à Clermont-Ferrand. En 1905, elles fusionnent en une seule école de musique vocale et instrumentale. En 1908, la municipalité accorde à ce nouvel établissement des locaux place Gaillard et une aide financière avant de l'officialiser un an après comme école municipale.
En octobre 1911, l'école municipale est transformée en École nationale de Musique, placée sous la tutelle du ministère de l'Instruction publique et des Beaux-arts. En 1948, cette école devient une succursale du Conservatoire national supérieur de Paris.
En 1968, l'établissement déménage et s'installe rue du Maréchal-Joffre, dans l'ancien lycée de jésuites Blaise-Pascal. En 1976, il devient « Conservatoire national de Région » et occupe 30 salles de cours individuels, 6 salles de cours collectifs, une salle d'art dramatique, une classe d'orgue, un studio de danse, une grande salle de musique de chambre (salle Rameau où nous sommes), une salle de spectacle (l'auditorium Emmanuel-Chabrier).
La cathédrale de Clermont où Jean Philippe Rameau fut organiste à partir de de 1702 à 1706
Rameau Jean-Philippe
1683-1764
Embauché comme maître de chapelle contractuel, Rameau tenait l'orgue durant les offices et les cérémonies, accordait l'instrument et donnait des cours aux enfants de la maîtrise, trois fonctions imposés qu'il portera plus tard à leur niveau le plus haut en développant sa propre création, ses recherches acoustiques et sa réflexion théorique.
Comme un album à conserver pour les souvenirs
je vous propose une mosaïque d’instantanés visuels et sonores
Catherine Thinon était venue nous rejoindre à l’invitation d’Emmanuel pour enrichir de la sonorité de sa flûte les couleurs de notre concert
Demain matin une dernière répétition dans l’église St Genest des Carmes et puis le Concert à 17 heures que vous pourrez écouter dans mon prochain chapitre.
A bientôt
