Je joue en partition 1er violon.
Brahms lit la bible de Martin Luther quotidiennement et compose le livret de Ein deutsches Requiem lui-même en puisant essentiellement des extraits du Nouveau Testament mais aussi de l'Ancien et des textes apocryphes. Le comparer à la messe de requiem catholique traditionnelle n'a pas de sens car il n'y a pas d'équivalent dans le protestantisme. « Ein » indique la subjectivité du propos. « Deutsches » fait seulement référence à la langue de la bible de Luther ; Brahms a d'ailleurs confié à Karl-Martin Reinthaler, le chef d'orchestre de la cathédrale de Brême, qu'il aurait volontiers appelé cette œuvre un « requiem humain ». Le choix du terme requiem n'a également guère de sens, puisqu'il s'agit d'une Trauermusik où Brahms affirme le particularisme germanique avec force, redit la prière humble et confiante des luthériens, des Allemands du Nord, farouches devant la mort, qu'ébauchait déjà le Begräbnisgesang. Sans lien avec la liturgie, il tire son origine d'un genre fort rare, la cantate funèbre baroque, illustrée par le Musikalische Exequien de Schütz ou l’Actus tragicus de Bach ; mais il utilise l'effectif de l'oratorio romantique (soli, chœur et orchestre) sans toutefois en posséder les traits distinctifs : le découpage en récits, airs et chœurs, et l'action dramatique.
Alors que la messe de requiem de la liturgie catholique commence avec la prière des morts pour leur repos éternel, “Ein deutsches Requiem” s'ouvre à l'inverse en mettant l'accent sur les vivants avec le texte « Béni soit leur chagrin : qu'ils en soient soulagés ». Cette vision humaniste et sacrée est visible tout au long de l'œuvre.
L’orchestre s’installe, chacune, chacun à la place qui est la sienne.
Puis les choristes …
Le concert débute qui va durer une heure trente. L’interprétation de cette œuvre musicale de Johannes Brahms compte sept parties et les violons , à l’exception des altos ne jouent qu’à partir de la seconde.
La voix d’Alice UNGERER soprano nous chante l’assurance d’une vie sereine dans l’au-delà
A partir de la seconde partie les violons ajoutent à l’ensemble la sonorité de leur âme jouent.
Noé CHAPOLARD baryton nous rappelle l’éphémère des choses et de la vie ici-bas..
Et pour terminer l’intégralité de la fin..
Ein Deutches Requiem fut écrit par Johannes Brahms durant deux périodes: de 1854 à 1859 puis de 1864 à 1868. La version définitive en sept mouvements fut créée le 18 février 1869 au Gewandhaus de Leipzig sous la direction de Karl Reinecke. Aujourd’hui, au Puy en Velay nous l’avons collectivement jouée sous la direction de Blaise Plumettaz.
