Venez m'encourager le vendredi 02 Mai 2025 à 16h00 au Château de Sully.

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08 septembre 2022

Jeudi 25 Août 2022 : Mon concert au Château de Réveillon dans la Marne

Le château de Réveillon se situe dans la commune de Réveillon dans le département français de la Marne. Édifié au début du XVIème siècle, se distingue par un style Renaissance. Entouré de douves, son plan général en forme de U s'ouvre sur une cour pavée. Le domaine du château englobe de vastes jardins à la française, des communs et sa melonnière, ainsi qu'une ferme dont la pièce maîtresse est un colombier de 3500 boulins.

Château Réveillon

     

Le château a été construit entre 1607 et 1617 par Claude II d’Ancienville et sa femme Judith Raguier, dame d’Esternay.

Le château a été construit sur les fondations d’un château féodal, dont nous ne connaissons pratiquement rien.

En 1640, une expertise du château effectuée nous apprend que le château n’était pas achevé : « les lucarnes n’ont point reçu leurs fenestres, ni les murs leur exaucements. La plombinerie est absente aux faîtages, noues, noquets, enfêtement des lucarnes et cheneaux. À l’intérieur, on ne compte plus les carreaux manquants, les ais d’entrevoûtes des planchers inachevés, les portes et les croisées de nulle valeur, le corps de logis principal avec la grande salle n’est ni crépi, ni enduit. Les trous de boulins ne sont pas rebouchés. ».

Durant toute la seconde moitié du XVIIème siècle, de 1642 à 1719, peu de choses sont connues sur le château, à l’exception du nom de ses différents propriétaires :

  • 1640-1642 : Michel Larcher, président en la Chambre des comptes
  • 1642-1672 : Jacques Galland, secrétaire du roi, conseiller d'état à la direction des finances
  • 1672–1712 : Anne de Fieubet de Launay et son fils Paul de Fieubet de Réveillon
  • 1712-1719 : Philippe Millien

En 1814, le château fut acheté par un notaire parisien, Jean-Front Herbelin, aux héritiers de Jules-Robert de Cotte. Son fils Jules Herbelin épousa Jeanne-Mathilde Habert, miniaturiste et tante de la peintre Madeleine Lemaire.

À la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, la propriétaire Madeleine Lemaire, peintre de portraits et de fleurs, jouissait d'une grande notoriété. Ses tableaux de fleurs lui valurent le surnom donné par Robert de Montesquiou d'« Impératrice des roses ». Elle fut un temps professeur de dessin botanique au muséum d’histoire naturelle de Paris. Elle illustrait romans et revues et le marché de l’illustration était suffisant au XIXème siècle pour lui permettre de vivre de ses pinceaux ; en outre la moindre de ses petites toiles de roses se vendait cinq cents francs de l'époque, auprès de sa clientèle aristocratique. En effet, Madeleine Lemaire tenait salon à Paris et y recevait l'aristocratie du faubourg Saint-Germain qui s'y pressait pour côtoyer des hommes de lettres, comme Alexandre Dumas fils, Anatole France, Jules Lemaître, et le jeune Marcel Proust. Celui-ci fit deux longs séjours à Réveillon, du 18 août à la mi-septembre 1894 (avec Reynaldo Hahn) et en 1895. Dans Les Plaisirs et les Jours, il y décrit les marronniers du jardin. Dans Jean Santeuil, il invente toute une famille nobiliaire, les ducs de Réveillon, et dans Du côté de chez Swann, il semble y décrire le salon parisien de Madeleine Lemaire. Il s'en inspire pour évoquer le château de La Raspelière de Madame Verdurin dans À la recherche du temps perdu.

Les deux guerres ont épargné le château. En 1914-1918, après les combats de septembre 1914, la ligne de front ne se retrouve plus à proximité. Il ne s'y trouva qu'à la frange, le 5 septembre 1914. Comme Mme Lemaire et sa fille Suzette se promenaient dans le parc, « un officier allemand à cheval sauta la haie, fixa son monocle dans son orbite et cria: Je voulais voir Madeleine Lemaire, c'est fait et repartit. » Puis un détachement de soldats allemands campa la nuit dans le parc. À la mort de sa mère en 1928, Suzette Lemaire s'installa toute l'année au château.

En 1940, le château est occupé par l’armée allemande.

De 1947 à 1992, le château a appartenu à une famille qui le laissa progressivement dépérir. Depuis 1992, les nouveaux propriétaires y ont entrepris une très importante campagne de restauration le sauvant d’une ruine annoncée.

  

  

Madame & Monsieur Besançon Propriétaires actuels du Château de Réveillon au centre des quatre personnes du premier rang

     

Je remercie chaleureusement Madame & Monsieur Besançon pour m’avoir invité dans leur Château de Réveillon où Marcel Proust a séjourné. Je sais déjà que dans quelques années quand je me rappellerai de ce concert, dans la réminiscence d’un temps peut-être lointain mais jamais perdu, à défaut de la saveur d’une madeleine, il me reviendra dans le diffus de la mémoire et l’émotion du souvenir, ces instants de bonheur que vous m’avez offerts.

   

Château de Réveillon

1 rue du Château , 51310 réveillon, France

Dimanche 21 Août 2022 mon seul concert estival dans le Maine & Loire au Prieuré de Breuil Bellay

La frondaison de l’allée qui mène jusqu’au portail du Domaine est comme le  préambule du livre d’histoire qui nous attend et dont nous allons lire les mots dans les veines des pierres et les troncs noueux des arbres centenaires….

 

L’ordre de Grandmont est un ordre monastique catholique originaire du Limousin fondé vers 1076 et dissous en 1772, répandu de l’Angleterre à l’Espagne. Issu de l’érémitisme tout en y mêlant des traits cénobitiques, l’ordre est caractérisé par sa règle et la diffusion de son modèle architectural, conforme à la réforme grégorienne.

Étienne de Muret et Hugues de La Certa, plaque de cuivre émaillé champlevé, Limoges (1189).

Après un pèlerinage en Italie pendant lequel il aurait rencontré des ermites, Étienne, originaire de Thiers en Auvergne, s’installe au pied des monts d’Ambazac, à 20 km de Limoges, dans le duché d'Aquitaine. Il fonde l’ermitage de Muret, vers 1076. Cette période est marquée par la formation de plusieurs communautés monastiques de réforme : ainsi, en 1084, saint Bruno fonde la Chartreuse et en 1098 saint Robert de Molesmes fonde l’abbaye de Cîteaux.

La Vita, écrite pour le dossier de canonisation d’Étienne au XIIème siècle, le présente comme un fondateur d’ordre. Cependant, il reste diacre : il ne revêt ni l’habit des moines, ni celui des chanoines. Étienne et ses premiers compagnons se distinguent par leur choix d’une vie d’extrême pauvreté. Il interdit toute possession de terres au-delà des bornes du domaine, tout animal hormis les abeilles. Muret est si peu étendu que les ermites vivent des dons suscités par leurs prières. Étienne et ses frères pratiquent les travaux manuels, les cultures de subsistance, sans règle, dans leur enclos, loin du monde. Son fidèle disciple Hugues de La Certa, né au château de Châlus en 1071, transmet son idéal de vie et sa doctrine fondée sur l’Évangile : c’est la base de la règle de l’ordre;.

Les premières communautés rassemblent dans un strict esprit d’égalité deux catégories très différentes. D’abord les frères lais (plus tard appelés convers) chargés de la gestion (le temporel), puis les prêtres ou clercs qui mènent une vie contemplative et dépendent des premiers : telle est l’originalité de Grandmont qui n'accueille que de petites communautés de six à douze frères. Elles sont dirigées au départ par le « frère dispensateur », choisi parmi les convers, et souvent issu de la petite noblesse.

À la mort du fondateur, le 8 février 1124, Pierre de Limoges, prêtre, devient prieur. À la suite de chicanes avec leurs voisins bénédictins d'Ambazac et sans doute à la décision de l’évêque de Limoges, il décide de s’installer à Grandmont (aujourd'hui faisant partie de la commune de Saint-Sylvestre), à 5 km d’Ambazac. Le lieu se trouve à la frontière des terres de l’évêque dans les domaines du comté de la Marche. Le seigneur du lieu, Amélius de Montcocu, leur ayant donné tout le terrain nécessaire, les moines ont alors entrepris d'y construire un oratoire et des cellules. Dès qu'ils furent bâtis, en 1125, les frères quittèrent Muret en procession, emmenant le corps d'Étienne de Muret, et s'établirent à Grandmont sous la direction du prieur Pierre de Limoges.

Vers 1150-1160, le troisième prieur, Étienne de Liciac (1139-1163) condensa dans une règle les exemples et les enseignements du fondateur. Une première mouture de la règle de Grandmont serait acceptée par le pape en 1156. Le pape Alexandre III « confirme » la règle vers 1171. En 1188, le pape Clément III approuve ce texte. Autre fait notable, Étienne est canonisé par lui en 1189.

L’érémitisme disparaît peu à peu de l’Église latine pour être remplacé par le cénobitisme. Certains, parmi les frères lais, appartiennent à la petite noblesse. Habitués à gérer les affaires familiales, la règle leur confie le temporel, source de l’impression d’assujettissement des clercs. Le prieur les choisit aussi pour diriger les celles, ces petites dépendances. Les clercs « se trouvèrent par cette institution soumis aux laïques qu’ils auraient dû gouverner entièrement suivant la pratique de tous les autres religieux », d’où les crises dans l’ordre. Accusés de vouloir régler le spirituel, les frères lais perdent peu à peu tout pouvoir dans un monde qui met en avant les clercs. Pour ces derniers, la règle paraît trop austère : les papes l’assouplissent.

Cette évolution a pour arrière-fond l’intérêt d’Henri II Plantagenêt pour Grandmont. Il s’en sert de base pour contrôler le Limousin et ses vassaux. Lui-même et ses fils participent à la construction des bâtiments à l’essor de l’ordre en Aquitaine, Poitou, Anjou, Normandie, Angleterre. Aux nouvelles implantations Plantagenêt répondent les fondations du roi de France : cent cinquante-neuf celles entre 1124 et 1274. Plus de 80 % des actes de fondation se situent entre 1189, date de la canonisation du fondateur, et 1216.

En 1224, Honorius III permet à l'ordre, afin de le pérenniser, de posséder des terres au-delà de l'enclos et supprime donc l'article de la règle à ce sujet qui menaçait sa viabilité. Les nouvelles fondations reçoivent des rentes ou des dîmes, un domaine. Les Grandmontains qui bâtissent des monastères miniatures, autre spécificité, dans un carré d’une trentaine de mètres de côté ne vivent plus dans le premier idéal de pauvreté. Les maîtres d’œuvre diffusent le savoir-faire de Grandmont dans les celles. L’art s’épanouit. Des bâtiments imposants s’élèvent à Grandmont. Les mécènes commandent des œuvres remarquables : orfèvrerie, vitraux, émaux, tissus, manuscrits, etc..

L'habillement des moines consiste en une robe noire avec un scapulaire noir à capuce de même ton, un collet de toile noire large de deux doigts. Les clercs revêtent un surplis au chœur avec un bonnet carré3. Les convers portent la barbe et une tunique plus courte.

Cependant les dissensions persistent tout au long du XXIIIe siècle. Par conséquent en 1317, le pape Jean XXII réorganise l’ordre, divisé désormais en neuf provinces. Grandmont est érigé en abbaye mère. L'abbé général nomme lui-même le prieur des quatre prieurés qui viennent à vaquer après son installation. Le pape conserve trente-neuf maisons élevées au rang de prieurés, elles regroupent une quinzaine de frères chacune. Les autres deviennent de simples mini-monastères (des « celles », du latin cella, ce qui signifie cellule), domaines agricoles rattachés à un prieuré ou à la maison-mère. Désormais le prieuré est dirigé par un « correcteur » choisi parmi les clercs qui a primauté sur le « dispensateur », issu des convers, qui administre le temporel. Pendant la Guerre de Cent Ans, l’autorité du roi d’Angleterre s’affaiblit à Grandmont. L’emprise du roi de France sur les abbés augmente. Ainsi, en 1471 les moines n'ont plus le droit d'élire l'abbé de l'ordre qui est nommé in commendam par le roi ; l'abbé commendataire perçoit simplement les bénéfices ecclésiastiques des prieurés de l'ordre sans vraiment gouverner, tandis que les clercs grandmontains - dont le recrutement est limité pour ne pas augmenter les dépenses - se voient octroyer une pension minimale pour vivre. Cette situation cesse par l'édit de mai 1579 du roi Henri III. Les moines retrouvent alors leur liberté d'élire leur abbé, cette élection devant être ensuite validée par le roi et par Rome. Cependant, même si l'abbaye de Grandmont retrouve sa liberté, la plupart des prieurés demeurent sous le régime de la commende avec un prieur se contentant de percevoir les revenus de la ferme.

En dépit des vicissitudes des différents épisodes de la guerre de Cent Ans, de la commende et des guerres de religion, les archives de Grandmont nous révèlent une seigneurie ecclésiastique qui se maintient. Elle a des droits de justice de banalité. Tout au long de son histoire, l’abbaye est exempte de tailles et autres droits et profite de la conjoncture pour accroître son patrimoine. C’est pendant le xviie siècle et grâce à l’endettement des tenanciers qu’elle rachète ou saisit des tènements jusque-là laissés en emphytéose. On parle de ces « messieurs de Grandmont ». Les abbés s’accrochent aux idées de la Ligue, se rapprochent de la Contre-Réforme. Ils tentent sans succès de lutter contre le laisser-aller, s’attellent à de grands projets de reconstruction des bâtiments de l’abbaye.

Dans la seconde moitié du XVIIème siècle, Charles Frémon, vicaire général de Grandmont et frère de l'abbé de Grandmont (Alexandre Frémon), propose une réforme d'« étroite observance », mais seules quelques maisons l’adoptent. Dès 1768, Loménie de Brienne propose la suppression de l'ordre et convoque un chapitre général. Le refus des autres religieux de l'ancienne observance et la convoitise de l’évêque de Limoges entraînent la suppression de l’ordre par la commission des réguliers en 1772. Cela provoque vite la dispersion de la centaine de religieux qui subsistaient, sauf dans certaines maisons, alors que l'abbé de Grandmont, François-Xavier Mondain de La Maison-Rouge fait plusieurs recours auprès du parlement, recours cassés par le conseil du roi. Finalement, il obtient du pape le droit de demeurer jusqu'à sa mort à Grandmont, avec les derniers moines qui lui sont restés fidèles7. Il meurt en 1787 à l'âge de 81 ans. Aussitôt après, l'évêque de Limoges s'empare des lieux, disperse les reliques, vend le trésor et le mobilier, et même les couvertures de plomb des toitures sont vendues. Les bâtiments deviennent des carrières de pierres et la plupart des archives de Grandmont sont détruites. Les sites grandmontains sont vendus à la Révolution comme biens nationaux.

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Le Prieuré du Breuil-Bellay a été fondé au début du 13éme siècle grâce à une donation du seigneur de Montreuil-Bellay,BERLAY IV, aux moines de l'ordre de Grandmont.De cette époque subsistent encore, pratiquement intacts, la magnifique chapelle, la passage du cimetière et la très belle salle capitulaire curieusement voutée en parapluie. Ces espaces sont ouverts à la visite à l'occasion des Journées du patrimoine.L'oratoire de nuit, le cellier ainsi qu'une partie du réfectoire remontent également au 13éme siècle mais ils ont été plus ou moins remaniés au 17éme siècle.
L'ensemble du prieuré a été "chemisé" au 18éme siècle d'un parement néo-classique qui lui donne l'apparence extérieure d'un demeure de plaisance et crée un contraste saisissant avec les parties plus anciennes.
Le Breuil-Bellay est la fondation grandmontaine la plus complète et la mieux conservée du Maine et Loire

  

Nous étions arrivés le samedi 20 août dans l’après-midi et après avoir partagé le dîner en famille et avec des amis…………….

……à la demande de certains j’ai joué quelques morceaux

 

Dimanche 21 Août 2022 à 17 heures dans l’ancienne chapelle du Prieuré 

Manoé débute son concert devant une salle comble

 

 

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Je vais ainsi jouer pendant 1h15 pour terminer par la Marche de Radetsky composée par Johann Strauss Père en 1848.

    

Joseph Radetsky von Radetz (1766-1858)

    

………….et puis avant de partir …………le repos du violoniste…………..

Merci infiniment à Madame & Monsieur Henry de Rivière de la MURE

 

Merci aussi mon ami l’âne “DOM” qui m’a porté & supporté !!!

Manoé


Vendredi 19 Août 2022 Mon seul concert estival en Loire Atlantique à Piriac sur Mer

Piriac-sur-Mer vient du patronyme breton Guiriac'h, Waroc'h, premier conquérant de Piriac-sur-Mer. Piriac est un des ports les plus anciens de la presqu'île guérandaise qui occupe aussi l'extrémité d'une pointe avancée : de là, pour certains historiens, son nom primitif Pen Keriac devenu Pen-Heriac, Pihyriac et Piriac.

Piriac-sur-Mer est une ancienne ville qui n'occupait pas l'emplacement du bourg actuel, mais une partie recouverte actuellement par la mer. Autrefois, d'ailleurs, l'île du Met, à 5 kilomètre, était reliée, croit-on, à la terre. Dans l'île du Met, on voit encore les restes du fort de Ré, construit en 1755, puis détruit par les Anglais.

La création de Piriac-sur-Mer est attribuée traditionnellement à Waroc'h qui crée sur le territoire de Piriac-sur-Mer un poste avancé pour conquérir le pays de Nantes, au VIème siècle. Erispéon, puis Salomon, le roi de Bretagne, sont les successeurs de Waroch. Erispéon concède aux bénédictins de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon tout un village Bronbudien situé in plebe Keriac. Salomon, qui confirme cette donation par un acte daté du palais Barech, le 8 juin 861, fait don de toutes ses terres à l'abbaye Saint-Sauveur de Redon. Les moines possèdent encore, en Penceriac, le village de Granbudgen, de Bram (Grain), Terveres (Ternevé), Bron-Malin, Brondui (Brandu) et Guerven (Kervin). Le nom de cette paroisse s'écrivait Penseriac au IXème siècle.

Piriac-sur-Mer (Piriac) est mentionné dans une charte de 1081, par laquelle un certain Kawaladrat donne au bénédictins de l'abbaye de Redon seize sillons de vigne. Durant les guerres de Religion, Piriac-sur-Mer devient avec Careil et Le Croisic, l'un des fiefs du protestantisme. En effet, au XVIème siècle, Piriac-sur-Mer comptent de nombreux calvinistes et leur prêche se trouve en 1563 dans l'église paroissiale. En 1564, par lettres royales, Piriac-sur-Mer est uni à la juridiction de Guérande. En 1590, Piriac-sur-Mer reçoit une garnison de 4 500 Espagnols, destinés à maintenir ses habitants sous le joug de Mercoeur.

En 1759, lors de la bataille des Cardinaux, la flotte de Louis XV est détruite par les Anglais. La flotte française était commandée par le maréchal de Conflans, vice-amiral de France. Elle comprenait 21 vaisseaux de ligne et 5 frégates, dont Le Formidable, le Soleil Royal, le Héros, le Juste, le Glorieux, le Robuste, le Brillant, l'Eveillé, Sphinx, Dragon, Bizarre, Inflexible. Chacun de ces vaisseaux avait au moins 64 canons. Les 5 frégates avaient de 16 à 32 canons. L'escadre anglaise de l'amiral Hawke comprenait 45 vaisseaux et avait une supériorité évidente ("le Formidable fut bientôt entre leurs mains, le Héros fut brûlé au moment où il s'échouait à la pointe du Croisic. Deux autres vaisseaux furent coulés, et nul parmi leurs équipages ne put se sauver. Le Juste, criblé de coups de canons, put gagner la Loire avec 150 hommes. Sept autres vaisseaux et quatre frégates se retirèrent dans la Vilaine et allèrent s'échouer à Vieille-Roche : ceux-ci furent quelques temps après amenés à la Roche-Bernard et réparés dans les chantiers de ce port. Le Soleil-Royal restait seul. Gravement endommagé, il essaya une résistance suprême : acculé vers la côte du Croisic, il alla donner sur les rochers de Saint-Goustan. L'amiral de Conflans, qui était à bord, refusa de se rendre, et, comme toute résistance était impossible, il fit sauter le navire".

Piriac-sur-Mer dépendait jadis de la baronnie de Campzillon. Le territoire de Piriac-sur-Mer appartenait donc d'abord comme cette grande seigneurie, aux sires de la Roche, de Lohéac, de Montfort et de Laval. Châtellenie d'ancienneté, qualifiée de baronnie à partir du XVIème siècle, Campzillon relevait dès 1458 directement du duc de Bretagne. Cette seigneurie s'étendait en cinq paroisses : Mesquer, Piriac-sur-Mer, Guérande, Batz et Saint-Molf. Elle fut détachée de la baronnie de la Roche Bernard en 1424. Guy XIII, comte de Laval, avait donné ce territoire en dot à sa fille Jeanne de Laval, à l'occasion de son mariage avec Louis de Bourbon-Vendôme. Elle tenait son nom du château de Campzillon, siège de la baronnie, construit en 1569 par Pierre de Tournemine à la place d'une citadelle détruite en 1540 (dès 1540, on ne voyait plus que «l'emplacement des vieilles murailles dudit chasteau ruisné depuis longtemps et hors de mémoire de personne». Au milieu du XVIème siècle, Pierre Tournemine augmenta l'importance de Campzillon en y annexant la seigneurie de Kerjean en Piriac-sur-Mer qu'il acheta des héritiers de feu Jean Pineau (Déclaration de Campzillon en 1581). Lors des guerres de Religion, le château de Campzillon est brûlé en 1590 par les troupes espagnoles venues soutenir le duc de Mercoeur. Le siège de la seigneurie est alors transféré à Piriac-sur-Mer au château de Kerjean. La haute justice de Campzillon comprenait le Grand fief de ce nom et neuf tenues moins importantes ; elle s'exerçait au bourg de Piriac où se trouvaient ses ceps et collier, son auditoire et sa prison ; c'était aussi en Piriac que s'élevaient les fourches patibulaires de la baronnie "à six posts", selon l'aveu de 1572.

 

  

Dédicace du Maire de PIRIAC

Dédicace de Monsieur Jean-Claude Ribault  Maire de Piriac sur Mer.

   

Je suis impatient de revenir….